LA CHEVALERIE : UN CODE D'HONNEUR
'' Non militia sed milicia '' : '' chevalerie signifie méchanceté '' . Ces jeux de mots en latin proclamés par un homme d'Eglise au XIème siècle donnent une information importante de la première chevalerie militaire. Pourtant, deux siècles plus tard, grâce à l'influence des moines, des évêques et des femmes préférant la courtoisie à la guerre, la chevalerie est devenue l'idéal le plus pur du combattant médiéval.
En effet, pour devenir chevalier, un homme doit répondre à certaines exigences : fidélité à la parole donnée, défense des faibles, générosité envers tous et s'engager au respect d'un code de l'honneur. Ce code n'est pas réellement écrit, mais il est présent dans tous les esprits.
Le chevalier doit respecter la foi chrétienne et les enseignements de l'Eglise, assister à la messe, jeûner le vendredi, éventuellement combattre les infidèles et tous ceux qui violent la paix. Sa vie privée doit s'accorder avec sa foi : son épée sert également à défendre le faible et l'opprimé, la veuve, le pauvre et l'orphelin et pour pourfendre les malfaiteurs. La chevalerie est un engagement moral : un chevalier ne tue pas un ennemi désarmé. La devise du chevalier est : '' vaillance et largesse '' , autrement dit courage et générosité.
La noblesse n'est pas la chevalerie : pour devenir chevalier, il doit recevoir l'adoubement par un seigneur ou le roi lui-même. Mais, au XIVème siècle, certains grands seigneurs font des chevaliers par dizaines et la notion de la chevalerie ira en se dépreciant vers la fin du Moyen Age.